La fin approche!
Le post précèdent se terminant dans un suspens insoutenable quant au choix de notre itinéraire suite à l'abandon de l'option nautique, il est temps de vous dévoiler notre parcours depuis que nous avons quitté le confort du camping-car .
Nous avons commencé par transférer nos sacoches du camion à la maison d'Hélène, la cousine de Sarah, à Cagnes-sur-Mer. A l'origine prévu pour une nuit, notre séjour en a finalement duré trois, nos velléités de départ se trouvant immanquablement calmées par une pluie ininterrompue (la côte d'azur, c'est plus c'que c'était... Et quand on pense qu'on aurait du être en mer cette semaine là!). Le ciel finissant par s'éclaircir, nous avons enfourché nos vélos en direction de notre premier objectif : les gorges du verdon (objectif soigneusement choisi pour ses multiples avantages : éviter le littoral surpeuplé synonyme d'absence totale de lieu de bivouac et de trafic dense, paysage grandiose susceptible d'éblouir Sarah et de la motiver pour revenir faire des grandes voies...), et c'est sous un beau soleil que nous avons parcouru la route en corniche surplombant le canyon avant de redescendre vers le lac de sainte-croix, puis vers la vallée de la Durance.
Au loin, les secteurs d'escalade...
Nous avons trouvé refuge pour une nuit (et une douche), chez Jean-Michel et Anne-Marie, des amis des parents Samson, à coté de Manosque, et c'est accompagnés par Jean-Michel sur les 50 premiers kilomètres que nous avons poursuivi la route vers le Luberon. Passé Cavaillon nous avons obliqué un peu vers le sud pour traverser les Alpilles et arriver en Camargue. Cette traversée des parcs naturels régionaux (préalpes, verdon, luberon, alpilles, camargues) nous a franchement plu et donné des envies de vacances en France (même après un an de voyage, on pense toujours aux vacances).
C'est plus facile comme ça!
Les Alpilles
La Camargue
Après avoir retrouvé la méditerranée en face des barres d'immeubles du Grau-du-Roi et de la Grande-Motte, nous avons longé la côte avec un fort vent de travers jusqu'à Agde, atteignant ainsi enfin ce qui aurait du être notre point d'entrée en France si notre petit tour en voilier n'avait pas été annulé.
Ne restait plus qu'à mettre en oeuvre le programme établi de longue date : remonter le canal du midi jusqu'à Toulouse (en 2 jours, pour y arriver le samedi 16 mars au soir). Ce qui sur le papier semblait devoir être une petite promenade de santé s'est révélé bien plus difficile que prévu : quittant la mer pour partir vers le nord-ouest, nous avons pris le mistral (qui ne s'était pas calmé) en pleine poire, et nous avons en plus pu constater que le chemin de halage n'était ni bitumé, ni même stabilisé, le tout rendant notre progression infiniment plus lente que les jours précédents. Après 2 heures de pédalage intensif et 15 kilomètres parcourus, il ne nous a pas fallu beaucoup de temps pour établir le raisonnement suivant (digne des cyclistes professionnels que nous sommes) : à ce rythme nous ne seront jamais à Toulouse en 2 jours, donc il va falloir prendre le train, et quitte à prendre le train autant le faire tout de suite, et puis de toute façon le canal c'est monotone, et puis comme ça on passera tout le WE chez Stéphane et Sophie, en plus il doit faire chaud dans le train... Fiers de notre courageuse décision, nous avons poussé jusqu'à Béziers pour sauter dans le premier TER venu, et arriver ainsi frais et dispos dans la ville rose avec un jour d'avance.
Ca souffle!
Partie "tout terrain" du canal du midi
Après un WE de 3 jours bien occupés entre rando raquettes et reprise (ô combien difficile) de l'escalade, nous sommes repartis le long du canal (avec cette fois une belle piste cyclable tout du long), et pour finir sur une ancienne voie de chemin de fer, jusqu'à Bordeaux, en appréciant de se retrouver sur des itinéraires réservés aux vélos, sans aucune circulation autour.
1er gros pépin mécanique du voyage : 1 jante fendue, changée chez le seul (et plus ancien) vendeur de cycles de Valence d'Agen
Arrivés jeudi midi à Bordeaux, nous ne l'avons quitté que mardi, le temps de se reposer dans le super appart d'étudiantes de Marion et Nina, et de découvrir les joies du carnaval de l'école chez Nico et Marion. Et nous sommes depuis hier à La Rochelle que nous avons rejointe en empruntant les nombreuses pistes cyclables bordant la côte atlantique au milieu des dunes et des pins (l'occasion de faire nos 2 premières nuits à la belle étoile depuis le début du voyage!).
Du sable, des pins et des lignes droites
Entre Lacanau et Carcan
Réveil difficile